Le Sénégal élu à la tête du Bureau de la COM2022 de la CEA

Le Sénégal a été élu à la tête du Bureau de la 54ème session de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (CoM2022) de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), qui tient ses travaux du 11 au 17 mai à Diamniadio, près de Dakar.

L’élection a eu lieu à l’ouverture de la réunion du Comité d’experts de la CoM2022, mercredi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD), à Diamniadio, situé à 30 km de Dakar.

Le Bureau de la 54ème session de la Conférence des Ministres africains des Finances représente les cinq sous-régions de l’Afrique et comprend un président, trois vice-présidents et un rapporteur.

Les membres du Bureau sont élus au début de la première réunion de chaque session, normalement par rotation, selon la sous-région. Le pays hôte de la CoM2022, le Sénégal, était le candidat de l’Afrique de l’Ouest pour le Bureau et supervisera les processus de rédaction et d’approbation des résolutions et des déclarations lors de cette conférence.

Le Sénégal a pris le relais de la Guinée équatoriale et sera secondé par Madagascar de la sous-région est-africaine et le Zimbabwe de la sous-région sud-africaine. Les deux pays sont désormais respectivement premier et deuxième vice-présidents du Bureau.

Lors de cette réunion, le Comité d’experts devrait également nommer le représentant de l’Afrique du Nord qui rejoindra la Guinée équatoriale (Afrique centrale) en tant que rapporteurs du Bureau.

S’exprimant à cette occasion, Mouhamadou Bamba Diop, Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère sénégalais de la Planification et de la Coopération économiques a fait par de la gratitude de son gouvernement à la CEA pour l’opportunité d’accueillir la CoM202. Il a également remercié les États membres d’avoir choisi le Sénégal comme nouveau président du Bureau.

M. Diop a supervisé l’adoption du programme de travail de la CoM2022 et la constitution d’un comité de rédaction, qui, a-t-il déclaré, « examinera et approuvera le projet de rapport du comité d’experts avant son examen et son adoption” lors de la réunion ministérielle, prévue les 16 et 17 mai.

Le Comité de rédaction, a-t-il ajouté, “examinera également des projets de résolution et une déclaration ministérielle qui seront adoptés par la Conférence des ministres”.

Parmi les résolutions supervisées par le Bureau du Comité d’experts lors de la conférence de l’année dernière figurait un appel à une augmentation des droits de tirage spéciaux (DTS) pour les pays africains, à la recherche de meilleurs moyens de lutter contre le COVID-19 et à un soutien technique pour la mise en œuvre de la Convention continentale africaine “Accord de libre-échange (AfCFTA)”.

Pour sa part, la Sous-secrétaire générale des Nations unies et secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, a déclaré que la CEA avait répondu par des actions aux résolutions approuvées lors de la 53e session et travaillait à leur mise en œuvre.

« La CEA a poursuivi son plaidoyer et son soutien aux États membres pour mettre en œuvre l’AfCFTA en collaboration avec la Commission de l’Union africaine. Dans le cadre d’un plaidoyer fondé sur des données probantes, la CEA a développé un outil appelé l’indice des entreprises des pays de la zone de libre-échange continentale africaine (ACBI), un instrument clé grâce auquel les entreprises en Afrique peuvent articuler aux décideurs politiques leurs principaux défis commerciaux dans le cadre de l’accord de libre-échange “, a dit l’experte camerounaise.

Mme Songwe a ajouté que la CEA plaidait pour une nouvelle émission d’entre 500 et 650 milliards de dollars américains en droits de tirage spéciaux (DTS) pour l’Afrique, ainsi que pour le renforcement de la capacité statistique des États membres afin de garantir que les principaux objectifs et indicateurs de l’Agenda 2030 et L’Agenda 2063 soient intégrés dans les plans de développement nationaux.

A noter que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) va lancer samedi à l’édition 2021 du rapport économique sur l’Afrique, en marge des travaux de cette conférence qui se tient sous l’égide de la CEA et du gouvernement sénégalais, sous le thème ‘’Financement de la relance de l’Afrique : atteindre de nouveaux horizons’’, avec la participation de pays membres dont le Sénégal .

Intitulé ‘’Relever les défis de la pauvreté et de la vulnérabilité en temps de Covid-19’’, le rapport économique sur l’Afrique 2021 contient ‘’une analyse des causes et des conséquences de l’augmentation de la pauvreté pendant la pandémie’’ de coronavirus.

Le rapport fournit également un cadre d’analyse de la pauvreté causée par d’autres chocs et de la vulnérabilité aux chocs futurs, tel que le changement climatique, et fournit des estimations nationales des personnes susceptibles de tomber dans la pauvreté dans divers groupes de pays.

La cérémonie d’ouverture officielle de cette 54ème session sera présidée le 16 mai par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, Président en exercice de l’Union africaine (UA).

Des panélistes chevronnés et de haut niveau issus de gouvernements, d’universités, du secteur privé, ainsi que des gouverneurs de banques centrales d’Afrique et d’ailleurs prennent part à cette rencontre.

Un comité d’experts se réunit du 11 au 13 mai pour débattre sur des sujets techniques ayant trait au thème de ladite conférence et certaines questions statutaires de la CEA. Un certain nombre d’évènements parallèles seront également organisés les 14 et 15 mai pour aborder des questions liées à la santé, aux infrastructures, à l’éducation, à l’action climatique et à la mobilisation des ressources à l’appui d’une relance inclusive et durable pour les pays africains.

La Conférence annuelle des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (CoM) est le plus grand évènement annuel de la CEA et offre aux participants l’occasion de débattre des questions clés sur le développement de l’Afrique et de discuter du rendement du groupe de réflexion dans l’exécution de son mandat.

 

INTER/MAP/AIS